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Vidéo 1 canal, sonore, 14’49
2009

Vers l’âge de dix ans j’ai parfois eu la sensation que des ombres qui se posaient sur moi allaient imprimer ma peau à vie.
Ces ombres portées, tatouages solaires sombres et traversants, impressionnaient profondément mes sens, mon regard,
plus que ma peau dans leurs mouvements mystérieux, leurs connexions inattendues.
Cette fascination initiatique pour des ombres projetées par le jeu du soleil et du vent m’a sans doute éveillé aux flux et souffles imprévus de la vie, puis au cinéma dans la sensualité d’une danse rythmée par le hasard.
Trente ans plus tard j’ai essayé de lier une de mes perceptions du temps à un film que j’espère pouvoir être regardé encore et toujours pour la première fois.